Calais, 2009 : il y a ceux qui traversent légalement la mer et ceux qui se débrouillent autrement.
Depuis plusieurs années, je travaille avec le photographe François Struzik (simplyhuman.be) sur les villes portuaires. En Transit est le quatrième volet d’un voyage qui a commencé à Gdańsk (2003), et s’est poursuivi à Boulogne (2006), puis Anvers (2007).
Jusqu’alors, François et moi nous étions intéressés aux hommes dans leur univers professionnel – les chantiers navals, la pêche, le port de marchandises. L’idée de nous rendre à Calais et de raconter la situation des migrants qui tentent de passer de l’autre côté de la Manche nous a donc menés vers une autre population des villes portuaires : les voyageurs en transit. Et plus particulièrement vers une partie d’entre-eux, les personnes sans-papiers.
Pour échapper aux forces de l’ordre, une grande partie du temps d’un migrant est consacré à l’errance. Et cela peut durer des mois, faisant des migrants des habitants de la ville de Calais.
Nous avons passé une semaine sur place dans le but de capter cette vie et ses manifestations concrètes. Lors de nos déambulations dans la ville, nous avons pu rencontrer des groupes de jeunes migrants (ils sont presque tous très jeunes!). Et nous nous sommes rendus à la Permanence d’accès aux soins – qui, à Calais (en tout cas en 2009 ) était devenue un lieu refuge pour ces habitants clandestins.
A noter aussi, l’aide précieuse de Nicole Chavignot, rencontrée sur place. Cette femme, passionnée par la culture afghane, nous a accompagnés lors de nos rencontres avec les migrants dans la ville et a assuré les traductions simultanées.
A l’écoute : En transit – Habitants clandestins, 15’41
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